Premières impressions

La ferme se situe à la rencontre de deux vallées encaissées. Vent est-ouest cassé par le Climont. Arrivés à l’adresse indiquée, on se demande bien où se cache le jardin de Pierrette.

La maison avec en arrière plan le jardin, de montagne

Une végétation foisonnante.

En rentrant dans la cour, on découvre une végétation foisonnante où se mêlent plantes sauvages et cultivées orties, fougères, consoudes, tanaisie, lamier, camomille… Mais aussi pivoines, brunnera, myosotis, ancolies, géraniums vivaces, hémérocalles, giroflées, narcisses, monnaie du pape… fraisiers sauvages, groseillier. Nous sommes venus l’entendre parler de potager, mais nous devinons que notre hôtesse est une amoureuse des plantes, de toutes les plantes.

Mais où est le potager ?

L’accès au jardin est à la verticale sur le flanc nord.

En fait, pour le découvrir, il faut emprunter l’escalier, assez raide. Derrière l’ancienne ferme, tout en haut du talus, Pierrette a décaissé, remblayé … afin d’aplanir l’espace consacré au potager. Le terrain est caillouteux, acide et humide. Il est entouré de fougères que Pierrette utilise pour recouvrir le sol car elles sont insecticides et répulsives.

Le jardin s’intègre dans ce coin de nature. C’est le paradis des oiseaux et des insectes. Tout autour, les arbres, arbustes et arbrisseaux sont nombreux

Le jardin est prêt pour le printemps : les pommes de terre et les petits pois sont déjà là, ainsi que quelques légumes qui ont résisté à l’hiver : poireaux, choux.

Sur les hauteurs du domaine

Quelques plantes précieuses

 

… pour les infusions, décoctions ou macérations : l’ortie, les fougères, la prêle, la tanaisie.

Autres plantes précieuses : rumex, lierre terrestre, oseille sauvage, chélidoine, alliaire, camomille, poireaux sauvages et des vignes…

Le lierre grimpant est essentiel pour les abeilles et les oiseaux lorsqu’ils n’ont rien à se mettre dans le bec.

Pierrette laisse cohabiter tout ce petit monde végétal et animal : « J’enlève seulement les racines profondes (la berce) ». « Mon jardin est partout », dit-elle.

De la tanaisie

Macération and co. Les conseils d'Augustin

Augustin nous a parlé d’infusion, de décoction et macération, du processus pour chacune d’elles.

Les animateurs nous ont aussi  parlé aussi de l’utilisation de l’urine pour enrichir le sol en azote : pur avant plantation (hiver), diluée après (1l pour 10l d’eau).

Les macérations - Démonstration

Infusions, décoctions et macérations.

 

Infusion

  • On porte l’eau à ébullition, on ajoute la plante grossièrement hachée et on laisse reposer quelques minutes.
  • On l’utilise sans la diluer.
  • On peut faire sécher les feuilles. 1kg de plante fraîche = 250gr de plante séchée.
  • On utilise l’infusion comme insecticide et répulsif.

Décoction

  • Mettre en même temps feuilles et eau et porter à ébullition pendant quelques minutes (durée un peu plus longue que pour l’infusion).
  • Attention de ne pas faire bouillir : on détruirait ce que l’on cherche à récupérer, à savoir les principes actifs de la plante.

Macérations

 

L'atelier de rempotage

Pierrette utilise un substrat acheté dans une coopérative agricole. Elle enterre une grande partie de la  plante. La tige de la tomate est couverte de petits poils qui lui permettent, lorsqu’ils sont enterrés, de fabriquer de nouvelles racines.

Nous sommes tous repartis avec un ou deux pieds de tomates rempotés.

Idem pour le rempotage

Un manuel pour vous aider

Dans une bibliographie bien fournie, Augustin signale un ouvrage référence utilisé par bon nombre de nos adhérents.

Purin d’orties et compagnie (Les Plantes au secours des plantes), B. Bertrand, J-P Collaert, E. Petiot, éditions de Terran

C'est la dernière édition en date

L'auteur

Augustin FRIGENI

Animateur et redacteur du site. Président ACJCA Jardins Vivants

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