Si la meilleure période pour pailler est incontestablement l’automne et plus particulièrement à partir de la mi-octobre, une autre ligne conductrice est de pailler avec ce que l’on a sous la main.
Il se trouve que mon camarade Alfred avait fait un lot de châtaignier à Maisonsgoutte. Le bois de chauffage fait il restait les branches. Nous avons réservé un créneau dans la semaine de broyage et en un peu plus de deux heures, déplacement compris, la remorque était pleine.
Pour se décomposer le paillis a besoin d’azote et la plante aussi, dilemme !
Le broyat de bois, à plus forte raison le châtaignier qui est tannique, se décomposera lentement.
Au vu de ses deux données vous comprendrez que du broyat de bois, au printemps, dans un potager n’est pas une bonne idée.
Par contre, au pied de vos arbres fruitiers ou de vos haies vives c’est un bon plan. Leur système racinaire étant profond aucun souci côté faim d’azote. Par contre, une belle couche de broyat maintiendra l’humidité et évitera les adventices.
Sa décomposition progressive apportera des nutriments et puis, j’aime l’aspect décoratif du bois.
Avant de pailler nettoyez votre sol.
L’ancienne couche de paillis étant presque totalement décomposée, quelques hôtes indélicats se sont installés.
Le lierre notamment avait pris ses aises et au vu de ses racines la richesse du sol lui convenait. Je n’ai aucune animosité à son égard, mais « charité bien ordonnée… » . Donc, avant de pailler et lui fournir du nutriment mon choix a été de limiter ses ardeurs.
Si le maintien de l’humidité en profondeur est bénéfique pour les racines il peut être néfaste pour le tronc. Un paillage recouvrant le point de greffe de l’arbre peut inciter le porte greffe à reprendre le dessus au détriment du greffon choisi. D’autre part, l’humidité au contact de l’écorce peut faciliter l’installation de parasites voire de champignons.
Prenez soin de dégager la base de vos arbres.
Augustin