Cette année comme vous le savez, les jardiniers n’ont qu’un mot à la bouche, qu’une préoccupation : les limaces. Perso elles m’ont tout mangé : les pieds de concombres, de courgettes, de butternuts, potimarrons et courges diverses, le cerfeuil, les poivrons, les piments, les blettes, le fenouil, les radis, les 3/4 des haricots… Je n’ai pratiquement plus rien. Mais oui c’est des soucis !
Alors heureusement que je les ai, les soucis !
C’est quoi cet oxymore (vous savez cette figure de style qui allie des mots contradictoires : une douce violence, une marinade sèche, et heureusement j’ai des soucis) ?
Ces fleurs magnifiques ont profité du vide pour envahir le jardin.
Comme je n’ai plus rien à y faire, je vais dans mon hamac (voir article précédent) et je les admire. Flamboyants, envahissants, avec un petit côté simple et joyeux (je trouve).
Mais alors pourquoi les appelle-t-on soucis ?
Le souci (la préoccupation) vient du latin sollicitare (tourmenter, préoccuper)
Le souci (la fleur) vient aussi du latin, mais de solsequium, qui signifie « qui suit le soleil ».
Google me dit aussi que ces fleurs sont symbole de joie, de chaleur et de créativité.
Oui, c’est comme ça que je les vois.