Il y a les peintres qui se sont inspirés de la nature tels Pissaro ou Monet. Et il y a eu Séraphine de Senlis qui peignait grâce à ce que nature et jardins lui offraient.
De son vrai nom Séraphine Louis, on a pu la connaître au travers du film « Séraphine » dans lequel Yolande Moreau interprète le rôle de cette servante inculte et orpheline, mais peintre autodidacte qui laissera à la postérité une œuvre considérable.
Sa peinture s’inspirait uniquement du monde végétal : fleurs, feuillages, fruits…Son style sera qualifié d’art brut et naïf. De plus, Séraphine préparait elle-même ses couleurs de façon rudimentaire, mélangeant pigments naturels et peintures du commerce. Elle parcourait la campagne, y ramassant terre, cendres, écorces, fleurs et herbes qu’elle broyait ensuite.
Issue d’une famille modeste, orpheline, elle sera placée comme domestique chez des religieuses dans l’Oise ; elle peindra bouquets et arbres la nuit à la lueur de sa bougie sur le sol de sa mansarde. On la disait mue par des élans mystiques, en tous cas par un fort besoin intérieur d’exprimer la nature.
Sa fin de vie en hôpital psychiatrique où elle meurt en 1942 n’est pas des plus heureuses, mais elle nous laisse un regard foisonnant et coloré sur la végétation, propre à enrichir le nôtre sur nos jardins et notre vallée.
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Thérèse