Plante herbacée qui égaie de ses couleurs chatoyantes les potées estivales. De la famille des solanacées, elle est originaire d’Amérique du Sud. Comptant de nombreuses espèces, connu de tous, le pétunia est plus complexe qu’il n’y parait…
Après de nombreuses manipulations et hybridations, on a vu apparaître au fil du temps dans les rayons des jardineries des cousins du pétunia: le « surfinia » au port retombant et le foisonnant » millionbells » qui illumine les jardinières de ses cascades de petites fleurs aux couleurs vives.
Le nom « pétunia » dérive de mots de la langue tupi-guarani indigènes du Brésil. En langue tupi, « petyn » désigne le tabac. Les deux plantes étant toutes deux des solanacées et ayant une certaine ressemblance, on appela cette fleur « pétunia ».
Les indiens avaient d’ailleurs pour habitude de fumer le pétunia comme du tabac et même de l’ajouter à des préparations magiques lors de leurs rituels religieux.
Au XVIe siècle, « pétun » désignait en France le tabac, le vrai cette fois. On pouvait donc « pétuner » c’est à dire fumer ou priser.
Au XVIe et XVIIe siècle de nombreuses expéditions sillonnaient les mers et océans, financées par les deniers royaux. Un médecin-naturaliste, Philibert Commerson, accompagna le célèbre explorateur Bougainville sur la frégate »La Boudeuse ».
Petite histoire insolite dans la grande histoire: Philibert Commerson fit embarquer incognito son amie Jeanne Barret en la faisant passer pour son valet et assistant sous le nom de Jean Barret. Ensemble, ils ont collecté des centaines de plantes tropicales, dont le fameux pétunia récolté en Uruguay.
C’était le tout début de la mondialisation botanique.
Prochainement, le bégonia nous livrera ses petits secrets.
Thérèse