Des tiges fines

Le saule, penché sur les eaux,
Y baigne ses tristes rameaux…

L’osier est une matière naturelle obtenue à partir de certains saules.
Ce matériau, durable et résistant, offre divers usages, dont le tressage.
On distingue :
l’osier vert, fraichement récolté, est utilisé pour le palissage des vignes.

l’osier brut, c’est l’osier vert après dessication naturelle durant deux ou trois mois, permet une longue conservation.
Pour lui redonner souplesse, il est nécessaire de l’immerger pendant 8 à 15 jours, ainsi il gardera une flexibilité durant quelques jours.

l’osier blanc = l’osier vert dépouillé de son écorce. Ce « pelage » se fait soit manuellement, soit mécaniquement avec une sorte de pince, appelée ciroir.
Cette opération est facilitée par la montée de sève au printemps et se fait donc d’avril à juillet.

l’osier buff, est brut, sec, l’écorce est enlevée par cuisson dans l’eau bouillante. Ce procédé permet d’écorcer en toute saison.
Il prendra la couleur noisette, caractéristique des vanneries d’Europe Centrale.

Le saule, penché sue les eaux, Y baigne ses tristes rameaux…

Et pousse l'osier

La culture

En septembre, si l’osier fleurit, le raisin mûrit.

En France, la récolte d’osier sauvage a perduré jusque dans les années 1950, principalement dans les villes du delta du Rhône.

La culture de l’osier, la saliciculture, appelée de nos jours osiériculture, a très vite remplacé la cueillette sauvage,
car les besoins en matière première pour la vannerie étaient très importants.

Jusqu’au début du 20e siècle, la méthode consistait à conduire par la taille « l’arbre tétard » : un tronc plus ou moins haut
était formé, chaque hiver, les pousses annuelles étaient taillées. Une pratique indispensable pour mettre les cultures hors de portée
du bétail. Ces arbres en ligne, formaient une haie.
Ce type de culture a disparu et remplacé par la mécanisation. L’osier est produit en monoculture, cultivé en ligne serrées. Cela permet
d’obtenir des tiges, cherchant la lumière, plus longues et fines.

Le vent dans les branches

La vannerie

Brins d’osier, brins d’osier, courbez-vous, assouplis sous les doigts du vannier.

Après la récolte, les osiers verts sont triés par taille (de 20 en 20 cm).
Ils sont mis en botte, soit ils sont séchés à l’air libre, soit les paquets sont placés debout, les pieds des brins
dans l’eau en vue de l’écorçage pour la production d’osier blanc.

Si vous partez à la découverte de la Touraine, arrêtez-vous à Villaines-les-Roches dont l’activité vannière date du VIIe s.
Ce village est marqué par une tradition de confection d’objets en osier de réputation internationale.
Cultivé sur des terrains limoneux, près des rivières et des ruisseaux, l’osier est coupé, travaillé dans des ateliers, parfois troglodytiques, permettant de conserver une humidité favorable au tressage.

Fabienne

Brin d'osier, qu'a-t-on fait de toi ?

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