Dans le verger, où chante l’automne
Là pousse un fruit que l’on abandonne
Un coeur doré, rugueux au flanc,
Le noble coing, discret pourtant.
Ni pomme tendre, ni poire docile,
Il garde un air un peu fragile,
Sa chair est dure, son goût amer,
Mais quel parfum il jette en l’air.
Dans son manteau doré, le coing
Se cache, rude, un peu bougon,
Mais sous la flamme il se dévoile
Offrant son coeur tendre et loyal.
Parfum d’automne, goût d’antan,
Il chante doux, discrètement,
Trésor modeste, fruit du temps,
Le coing s’offre patiemment.