La miraculée du compost.

Se hâter lentement!

Des amis de passage m’ont offert l’année dernière une superbe plante aux grosses fleurs roses: un hibiscus des marais. Spectaculaire!  » Tu pourras le mettre en pleine terre » m’a-t-on dit. C’est ce que j’ai fait une fois l’automne arrivé. Et puis j’avoue que je l’ai un peu oubliée, pas assez protégée peut-être. Elle a traversé l’hiver et au printemps, ne restaient que trois malheureuses tiges sèches. J’en ai conclu qu’elle n’avait pas survécu aux frimas et ni une ni deux, j’ai arraché le « machin » tout sec et je l’ai jeté sans scrupules au compost.

Semailles et plantations.

Le printemps revenu, c’est l’heure des semis et des plantations. Nous transportons quelques seaux de compost sur un lopin de terre à l’orée du village où nous entreposons la réserve de bois. Tomates, haricots grimpants et quelques choux vont vivoter durant l’été, résistant tant bien que mal aux aléas de la météo, aux limaces gloutonnes et même aux chevreuils en quête de tendres feuilles…C’est un endroit à l’écart du jardin principal et nous n’y allons pas souvent, laissant faire la nature.

Magnifique surprise!

Un beau jour du mois d’octobre nous décidons d’aller ramasser les derniers légumes et au loin, je suis intriguée par une tache de couleur. Mais quel est donc ce légume de couleur rose? Vous l’aurez deviné, c’est elle! La plante sèche que j’avais trop vite condamnée! Elle a dû être transportée dans un seau de terre et a choisi de renaître là tout près du tas de bois, à côté des haricots. L’été pluvieux que nous avons subi a sans doute favorisé son implantation. Elle est maintenant superbe, pleine de boutons floraux à l’orée de l’automne. Quelle résilience! Son déménagement à l’emplacement d’origine est prévu pour le printemps prochain. Elle l’a bien mérité! Et nous allons l’emmitoufler pour la protéger mieux que la dernière fois!

Ne condamnons pas trop vite celui qui semble faible, il a peut-être des ressources insoupçonnées…