Nous avons été accueillis chez Augustin par Pierrette et Alfred et nos trois animateurs nous ont transmis leur savoir et leur expérience.
Augustin commence par nous faire part des nouvelles de la rencontre du 12 janvier qui témoigne de la dynamique de réflexion des membres de l’association. Beaucoup de belles propositions ont été faites. Pour les faire vivre, il faudra l’engagement des membres.
Pierrette prend le relai ensuite pour nous parler de l’eau. Elle est précieuse nous le savons tous ! Le climat change et il faut adapter les périodes de plantation et les méthodes d’arrosage. Des solutions globales n’existent pas mais comme le colibri, goutte à goutte, nous pouvons mieux gérer les ressources à notre niveau, dans nos jardins. L’utilisation de l’eau dépend du sol, des conditions climatiques, du choix des plantes elles-mêmes. Les maîtres mots sont : adaptation, souplesse des pratiques, et expérimentations. Mais pour autant, dans le choix des arbres à planter, il serait dommage de renoncer aux pommiers mirabelliers, poiriers, grands classiques de notre région.
Il faut ombrer son jardin en trouvant un équilibre pour que les plantes aient suffisamment de lumière.
Utiliser les plus grandes plantes pour protéger les plus petites ou fragiles, favoriser les cohabitations.
Préférer un arrosage abondant moins fréquent qui oblige la plante à développer un système racinaire en profondeur.
Il faut pailler systématiquement.
D’où vient l’eau ?
L’eau du robinet n’est pas une bonne option : elle coûte cher et les plantes n’ont pas besoin d’eau potable traitée.
L’eau des collines, sources : il faut pouvoir la capter (et déclarer en mairie).
La nappe phréatique est abondante en Alsace : 34 milliards de M3 ( 1 tiers soit 90 milliards de m3 pour le lac Léman) mais elle est profonde, peu accessible et souvent polluée dans les poches proches de la surface.
L’eau de pluie est idéale et gratuite mais il faut des systèmes de recueil : cuves, bassins, cuves enterrées, poches souples.
l’eau qui passe (ruisseau, mare… pompage en rivière, fontaine)
Pour arroser le jardin en été, il faut en moyenne 6000l d’eau par mois (environ 15litres/m²).
Systèmes d’humidification : oyas ( les couvrir en hiver pour éviter qu’ils ne cassent sous l’effet du gel), bouteilles renversées avec becs.
Il faut bien travailler la terre. Une terre riche retient l’eau comme une éponge.
Quelques règles : proscrire le tourniquet qui arrose les feuilles et peut provoquer des maladies, arroser au pied le soir en été
L’utilisation d’un pluviomètre est importante pour savoir quand l’arrosage est nécessaire (10mm = 10 litres/m²).
un excès d’eau est souvent pire qu’un manque d’eau!
pour bien arroser, il faut bien connaitre son sol (en faisant une boulette, un boudin ou un anneau!)
Un livre à consulter : « J’économise l’eau au potager » de Blaise Leclerc aux éditions « Terre vivante ».
Une ressource proposée par l’association : la série de fiches « Au fil de l’eau
Après cette partie théorique , il a été très intéressant pour nous de voir une application concrète de ces principes dans le jardin d’Augustin : système de captation de l’eau de pluie, tuyau poreux sous le paillage, petits bassins dont une vieille baignoire…
Pour finir, Alfred nous a fait rêver avec ses graines de tomates aux noms plein de poésie : « Raisin Vert », « Cocktail Clémentine » , « Géante d’Orembourg » qu’il nous a généreusement offertes. Il en collectionne et fait pousser 180 variétés ! Les semis peuvent être faits début février ( les couvrir avec du film alimentaire.10 jours pour faire lever les graines ) puis mises en serre et plantées à partir de mi-mai. Là encore , c’est très concret : Alfred nous montre l’utilisation du presse-motte pour faire les semis.
Merci à nos trois animateurs !
Textes de Marie Christine – Photos de Michel.