Rencontre avec Jean-Claude dans son «  paradis  »

1000 trucs et astuces.

Samedi 9 mars, nous avons eu le plaisir d’être accueillis par Jean-Clade Nass dans son incroyable jardin au abords de Dieffenbach au Val, bien loin de toutes les théories mais plutôt à la découverte d’un lieu mélangeant ingéniosité, plaisirs de yeux et des sens, respect du vivant.

Tout au long de cette balade, nous avons croisé une multitudes de variétés connues pour certaines et beaucoup moins voir pas du tout pour d’autres. Jean-Claude n’a pas hésité à partager avec nous tous ses petits secrets, résultats de ses expériences durant des années passées à bichonner son jardin, à le regarder, l’écouter, à respecter et favoriser la biodiversité.

Les astuces de Jean-Claude  :

En matière d’arrosage  : dans un soucis d’optimisation de l’eau, lors de la plantation d’arbres, un tuyau qui apporte l’eau au plus près des racines sans pertes permet de couvrir les besoin avec seulement 3 litres par semaine les 2 à 3 premières années après la mise en terre puis si l’arbre s’est bien développé, on retire le tuyau pour favoriser le développement racinaire. Ainsi 3l par semaine peut suffire si pas de tube il faudrait 50 litres

Plantation après pralinage si secs (racines nues)

Ne pas tasser la terre et secouer l’arbre en cours de plantation (toute les 2-3 pelletées) pour bien enrober les racines de terre meuble. Tuteur à prévoir en dessous de la couronne.

En matière de lutte contre les dégâts  : Mettre du grillage assez fin autour du trou lors de la plantation d’arbres. Protéger les figuiers pour éviter le gel ne compromette la récolte grâce à un cerclage rempli de paille et un voile.

En matière de paillage et broyât  : Paillage épais avec du foin car il apporte suffisamment d’azote. Il en est de même avec l’utilisation du broyât frais par contre si le broyât est sec il faudra rajouter de l’azote en aspergeant par exemple avec du purin d’orties (règle de 1/10).

Le foin est apporté en automne, se décompose au courant de l’hiver.
Au printemps on le décompacte et ajoute de la tonte de gazon

On peut également pailler avec de la tonte enrichie avec de la consoude, des orties…

Méli-mélo  : Il faut de la lumière mais pas de soleil en permanence, d’où l’importance de créer des zones ombragées. Les tomates avec moins d’eau ont plus de goût.

Courges à l’ombre  ; attention au de soleil toute la journée

Tomates pareil. Mieux, les couvrir. Luminosité, pas de soleil direct. De plus la couverture protège des maladies.

Pas trop d’arrosage, mieux oyas.

La serre chaude (fumier de cheval de préférence, mouiller pour une meilleure fermentation).

Serre chaude couverte accélère les semis. Ouverte après 9 h, fermée vers 16-17h.


Les rudiments de la taille.

L’objectif premier est de permettre à l’arbre de bien se sentir, d’éviter les branchages centraux qui favorisent l’humidité et donc le développement des champignons.

Avant de commencer  ; il faut impérativement désinfecter les outils avec du schnaps .

Il vaut mieux savoir si la fructification est au centre, au milieu ou aux extrémités.

On coupe ce qui se trouve en dessous des branches ( qualité inférieure)

On coupe les branches du centre dans un rayon de 50 cm

On laisse 3, 4, 5…charpentiers selon l’humeur

Toujours couper en biais pour éviter que l’eau ne pénètre dans le bois

On mastique quand la section est supérieure à une pièce de 2 euros

Les branches ne doivent pas se toucher

La plantation d’un arbre fruitier

Avant de mettre l’arbre en terre, on rafraîchit les racines (1/3) et la couronne (1/3).La coupe se fait en biais, à l’opposé d’un œil à l’extérieur. La terre doit s’arrêter 5 à 10 cm sous la greffe. Par la suite, soit on coupe la branche centrale droite soit on la garde pour s’en servir d’écarteur.

Garder des charpentières à 45°, pas au même niveau. Si part vers le haut on peut y mettre un poids.

Taille après la fructification, en hivers, en gros. En été les finitions.

Une fois planté, on arrose abondamment et on met un tuteur positionné sous la couronne.

Mieux vaut ne pas laisser les fruits les 2, 3 premières années afin de ne pas épuiser l’arbre et de ne pas retarder sa croissance.

Si on n’a pas le temps de planter un arbre, il est possible de le mettre en jauge jusqu’au moment choisi.

Les secrets de la greffe.

La greffe permet de choisir la variété de fruit que l’on souhaite déguster.

Le choix du porte greffe déterminera la hauteur finale de l’arbre. Le cognassier est plutôt recommandé pour faire un pommier ou un poirier alors que pour le prunier, on préférera un mirobolant.

Mieux vaut l’acheter chez un pépiniériste pour éviter les virus.

La technique  :

Avant Noël et jusqu’après nouvel an, on prélève environ 30cm de bois de l’année de la variété que l’on souhaite greffer.

Mettre en fagots que l’on garde dans du sable. Y ajouter une étiquette précisant la période de cueillette ainsi que de maturité.

Remarque: les fruits à noyau sont cueillis mûrs, la maturité des pommes arrive après la cueillette. Tant que les pépins sont brun clair, le fruit n’est pas mûr.

Lorsqu’on est prêt à réaliser la greffe ( février), on prélève sur le bois un greffon d’une longueur comptant 3 yeux. La taille se réalise en biseau, en complémentaire avec le porte greffe.

Ensuite on peut utiliser une pince à greffe pour réaliser une encoche sur le porte greffe qui permet d’emboîter le greffon. Le greffon et le porte greffe doivent avoir sensiblement le même diamètre.

Greffe maintenue par un ruban de paraffine (chez Triangle). Le scotch d’électricien doit être enlevé à terme.

Le mastic éventuel s’achète en jardinerie.

Sinon «  goudron de navije  » =pâte argile-lait-prêle.

Feuille de consoude = jus pour réparer

Greffes pomme et poire, 95% de réussite

Greffe de fruits à noyau 10% de réussite

L’opération peut également être menée avec un couteau. Le porte greffe et le greffon seront alors coupés en biseau et sans toucher les parties biseautées, on les assemble également grâce au scotch de paraffine.

Il est possible de mettre plusieurs greffons sur un même porte greffe

l’écorce doit se décoller pour cette technique, sinon attendre 1 semaine

Pensez à bien arroser le porte greffe lors de la mise en terre.

On peut greffer sur porte greffe déjà planté, dans ce cas, le porte greffe doit être en avance sur le greffon.

N’oublions pas de protéger le greffon avec une branche arquée par exemple pour éviter qu’un oiseau ne s’y pose et le casse sous son poids.

Les instruments doivent toujours être bien affutés.

Et comme un jardinier en cache toujours un autre, Pierrot nous parle des auxiliaires du jardin.

– Nous trouvons les décomposeurs (déjà décrits)  : 4 à 5 tonnes de vers de terre pour 1 hectare qu’il faut nourrir en automne par 20 cm de foin par exemple, ils nous le rendront bien en travaillant pour nous en allégeant le sol.

– Les abeilles, bourdons, papillons et autres pollinisateurs ainsi que les coccinelles, les oiseaux et autres prédateurs à qui il vaut mieux prévoir le gîte pour favoriser une belle récolte et éviter la surpopulation de ravageurs.

Exemple  : les oiseaux mangent les chenilles, la grive musicienne mange les doryphores.

Nous mettrons des nichoirs à fentes horizontales (avec foin) pour les coccinelles et verticales pour les papillons.

Des pots de fleurs à l’envers remplis de foin accrochés aux branches  .

Des fagots de tiges creuses de 30 cm.

Il est bon de laisser un endroit en friche dans son potager, toujours pour les auxiliaires.

– Les ravageurs principaux sont le campagnol, la limace, l’escargot  .
Le campagnol mange les racines. Nous avons vus que l’on pouvait par exemple enterrer un grillage serré en profondeur pour protéger les arbres.
Ses prédateurs sont le chat, la belette, les rapaces.

L’humain en posant des pièges (à guillotine ou à clapet).

Reconnaitre son tunnel  : il est en biais contrairement à celui de la taupe qui est à angle droit.

La limace est appréciée des hérissons. Nous pouvons également poser une vieille planche avec quelques rondelles de pomme de terre en dessous pour les attirer.

Les pucerons sont mangés par les larves de coccinelles ou de syrphe ( on peut les acheter en jardinerie)

Gaëlle et Jean

La matinée en images... de Michel.

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