Mon ou notre jardin ?
Semaine après semaine les chantiers se succèdent. Un des derniers en date à été de construire le programme de la formation 2024/2025 . Le projet posé, André s’est chargé de la rédaction . Le dépliant a ensuite été soumis à relecture pour validation.
Dans les objectifs affichés figure « Développer ces principes dans son jardin » ou « notre jardin ». Anodin de prime abord, le choix de la formulation peut mériter qu’on s’y attarde.
Dans ce monde violent, pollué, hostile, la tentation de s’aménager un petit coin douillet, isolé à l’écart du monde parait compréhensible. Montre moi ton jardin et je te dirais qui tu es. Nous allons y mettre notre cœur. Il sera peut-être un refuge, un coin de quiétude et de sérénité.
Pas de produits phytosanitaires bien sur, un soin particulier pour favoriser la biodiversité. Ici nous allons laisser courir le lierre parce qu’il fleurit à contretemps des autres et que ses fruits procurent de la nourriture quand elle se fait rare. Là, nous attendrons pour tondre que les pâquerettes ou autres cardamines hirsutes ai pu disséminer leurs graines.
Dans un coin, sous une haie, loin des importuns, nous installerons l’abri à hérisson, fait de nos mains. Réalisé aussi lors de nos ateliers il y aura le plaisir de poser, après une longue évaluation, le nichoir. Ensuite on guettera avec excitation l’arrivée des premiers locataires.
Oui mais voilà, comme pour le petit vigneron bio qui subit les traitements de ses voisins, nous sommes exposés au prédations extérieures. Que ce soit insectes vecteurs de parasites, des champignons n’ayant en aucun cas les attraits des chanterelles, des morilles ou encore des truffes il faudra compter avec notre environnement.
Développer les principes du jardin vivant chez soi, dans son jardin, est une chose.Si cela relève de la louable politique du colibri, est-ce que face aux enjeux de l’évolution de notre environnement, ce sera suffisant.
Certes nous pouvons imiter un autre oiseau, l’autruche mais nous risquons d’être les dindons de la farce.
La question est posée : au delà de » son jardin » est-ce que nous pourrions élargir notre champ de vision à « notre jardin » .